« Aime la création toute entière
Aime chaque grain de sable
Aime chaque feuille
Aime chaque rayon de lumière
Aime les animaux
Aime les plantes
Aime tout
Si tu aimes tout, tu percevras le mystère divin des choses »

 »
— Fiodor Dostoïevski - Les Frères Karamasov
« Il meurt lentement celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux
Il meurt lentement celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement celui qui devient esclave de l’habitude refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements ou qui ne parle jamais à un inconnu
Il meurt lentement celui qui ne change pas de cap lorsqu’il est malheureux au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie, n’a fui les conseils sensés.
Vis maintenant !
Risque-toi aujourd’hui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux ! »
— “Vis maintenant” - Pablo Neruda
« Je ne bénis je ne maudis
Ni le sort, ni les dieux
Je rends grâce au jour
Pour chaque afflux d’aube
Pour chaque festin de cœur
Pour le grain d’une parole
Pour les silences inouïs
Je rends grâce à la Terre
A ce séjour sans prix
A nos cœurs d’argile
Au souffle qui resplendit 

 »
— "Rendre Grâce" - Andrée Chédid
« Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
Ne vous laissez pas attacher
Ne permettez pas qu’on fasse sur vous des rêves impossibles
On est en amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l’on a fait sur vous
Alors le fleuve Amour coule tranquille, les jours sont heureux sous les marronniers mauves
Mais s’il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve ;
Alors soufflent les vents contraires, le bateau tangue, la voile se déchire, on met les canots à la mer,
Les mots d’amour deviennent des mots couteaux qu’on vous enfonce dans le cœur
La personne qui hier vous chérissait, aujourd’hui vous hait.
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix
Plus rien n’est négociable, on a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir
Est-ce aimer que de vouloir que l’autre quitte sa propre route et son propre voyage ?
Est-ce aimer que d’enfermer l’autre dans la prison de son propre rêve ?
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas rêver par quelqu’un d’autre que vous-même
Chacun a son chemin qu’il est seul parfois à comprendre
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Si nous pouvions être d’abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la Vie
Alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs, ces éternels mendiants qui perdent tant d’énergie et tant de temps à attendre des autres, des signes, des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la Vie
Tout nous serait cadeau, nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie et dans sa peau
À chacun sa texture, son tissage et ses mots

Chanson « Femmes et hommes de la texture » interprétée par Julos Beaucarne sur l’album Le jaseur boréal (2006) »
— "Femmes et Hommes" - Julos Beaucarne
« A celui qui veut construire sa maison tout seul
A celui qui pense que l’enfer c’est les autres
A celui qui ne tend jamais la main par orgueil
A celui qui préfère dire le mien que le nôtre
A celui qui pense qu’on doit être seul pour être libre
Qu’on n’est jamais mieux servi que par soi même
Moi je dis que j’ai besoin des autres pour bien vivre
J’affiche l’esprit d’équipe comme un emblème

Tout seul je vais vite
Ensemble on va loin
L’esprit d’équipe
Comme un besoin
bis

L’homme est un animal qui est fait pour vivre en meute
Tout seul il s’ennuie, il stagne, il se perd
Il est pour son voisin le meilleur thérapeute
Il est pour ses prochains le plus fiable des repères
Parce que plus que jamais j’aime la force de l’équipe
La puissance du collectif je l’ai vécu et j’y crois
Et même si je suis toujours mauvais en mathématiques
Je pense que chez l’homme un plus un égale trois

Tout seul je vais vite
Ensemble on va loin
L’esprit d’équipe
Comme un besoin
bis

Les hommes sont plus forts quand ils savent leurs faiblesses
Chaque interaction est féconde, explique leur
Que l’entraide et le partage c’est l’avenir de l’espèce
Quand la vie est trop lourde, portons-la à plusieurs
Tout seul je vais vite, ensemble on va loin
Quand je fais ma partie, je peux passer le témoin
Tout seule je résiste, ensemble on craint rien
On progresse, on grandit et putain on rigole bien

Tout seul je vais vite
Ensemble on va loin
L’esprit d’équipe
Comme un besoin
bis

Tout seul je vais vite
Ensemble on va loin
L’esprit d’équipe
Comme un besoin
bis »
— “Ensemble” - Grand Corps Malade