« Vivez-vous des tensions en famille, entre voisins, au sein d’un collectif d’habitants ou de citoyens, en équipe de travail…
que vous n’arrivez pas à gérer par vous même ?

Je vous accompagne sur plusieurs séances, en quelques semaines ou mois, pour recréer le lien, rétablir le dialogue.
Par une écoute mutuelle, vous pourrez être entendus, compris et envisager une issue à l’impasse dans laquelle vous êtes.

Mon approche intègre une dimension interpersonnelle et systémique.
 »

Pourquoi la médiation ?

La médiation est précieuse, lorsqu’en situation de tensions ou de divergences de points de vue et d’opinions, nous ne parvenons plus à nous écouter et à nous comprendre mutuellement, lorsque la confiance est mise à mal.

Nous sommes alors en conflit et la présence d’un tiers va nous aider à rétablir les conditions d’un dialogue qui permet à chacun.e de s’écouter, de se comprendre et de trouver, ensemble, des solutions qui conviennent à toutes les parties.

Les conflits s’inscrivent dans le contexte d’une société où :

-       prédominent manque de confiance en nous-même, en l’autre, en la vie

-       nous nous vivons séparées les unes des autres

-       nous avons appris à juger l’autre quand elle fait quelque chose qui ne nous convient pas

-       nous avons tendance à fuir et / ou à vouloir punir l’autre en nous disant « quelque chose ne va pas chez elle »

Les conflits étant souvent révélateurs de dysfonctionnements de nos systèmes, il y a lieu de solidifier ces derniers : clarté de nos modes de prise de décisions, répartition équitable des ressources, circulation et partage de l’information, création de systèmes de feed-back qui font remonter les forces et améliorations nécessaires.

« Aujourd’hui, j’ai compris que le conflit n’est dangereux que quand on cherche à s’en éloigner » dit Dominic Barter qui œuvre dans le domaine de la justice restaurative. Il nous propose donc de nous « rapprocher du conflit », c’est-à-dire de développer un réel espace d’écoute mutuelle ou chacune peut être réellement pris en considération dans ses besoins et demandes et où peuvent émerger des solutions viables pour chacune.

 

Ce qu’est la médiation

La médiation est un processus structuré reposant sur la responsabilité et l’autonomie des personnes (appelées médiantes et médiants) qui, volontairement, avec l’aide d’un tiers et lors d’entretiens, établissent et rétablissent de la confiance dans le lien et recherchent des solutions qui prennent en compte les besoins mutuels.

L’approche que je propose vise à restaurer la relation interpersonnelle & à mettre à jour les violences systémiques que les tensions entre deux personnes ou plusieurs révèlent. Le fait de rendre visible les réalités systémiques qui créent oppressions et violences permet d’apaiser les tensions et de restaurer la dignité des personnes.

 

La posture de la médiatrice

L’indépendance

Elle intervient en tant que tiers et agit dans le respect des personnes. Lorsqu’elle propose son intervention, il est important qu’elle soit détachée de toute pression intérieure et/ou extérieure.  Elle s’engage à refuser, suspendre ou interrompre le processus d’écoute à chaque fois que les conditions de cette indépendance ne sont pas réunies. Elle ne peut intervenir pour soutenir un processus face à des participants dont elle est « trop » proche. Elle oriente les personnes vers une autre médiatrice lorsqu’elle estime cela nécessaire

« Plaider pour toutes et tous »

Cette expression de Miki Khastan https://sites.google.com/nglcommunity.org/weaving-togetherness-lab/home insiste sur un choix délibéré d’accueillir pleinement chaque personne là où elle est.  Tous les avis, points de vue, besoins sont à prendre en considération. La médiatrice prend parti pour toutes et tous, prend soin pleinement de chacune des personnes écoutées, tour à tour.

La sécurité

Elle veille à ce que les conditions de sécurité de chacun.e soient respectées. La sécurité émotionnelle des personnes, la régulation du système nerveux est essentielle à vérifier instant après instant et particulièrement lorsqu’il y a des enjeux de pouvoir entre les médiantes.

La conscience des enjeux systémiques

Elle est consciente de sa place dans le système, du pouvoir que ce rôle de médiatrice lui confère et de ses propres conditionnements culturels.

Elle repère les situations de discrimination et ou de différences de pouvoir entre les personnes (un N- 1 et son hiérarchique, un enfant et un parent, une femme face à un homme, une personne racisée négativement et une personne blanche), et veille à rétablir une équité dans les prises de parole et la recherche de solutions accessibles à tous et toutes.

 

Le consentement est une règle essentielle du processus de la médiation

 

Quelques responsabilités de la médiatrice

-       Aider chacun.e à entendre les besoins essentiels derrière les points de vue, les vécus et les prises de position

-       Imaginer et vérifier l’impact d’une situation même quand il n’est pas nommé, surtout pour les personnes qui ont l’habitude de « faire avec ».

-       Orienter vers des solutions en lien avec les besoins en prenant en compte les ressources disponibles

-       Garantir le déroulement apaisé du processus d’écoute et la sécurité des personnes

-       Informer les personnes de ce que, tout au long du processus, elles ont la possibilité de prendre conseil auprès des professionnels qu’elles souhaitent. Si elle a un doute sur la faisabilité et/ou l’équité d’un accord, connaissance d’un risque d’une atteinte à l’ordre public…elle invite expressément les personnes à prendre conseil auprès du professionnel compétent avant tout engagement.

-       Elle n’a pas d’obligation de résultat

 

Déroulé d’une médiation

Les entretiens individuels

La médiation démarre, dans l’idéal, par des séances individuelles (entre 1 h / 1 heure 30) avec chacune des personnes. C’est l’occasion de bénéficier d’un premier espace d’écoute et d’accueil de son vécu et également, de créer un lien de confiance avec la médiatrice. Au cours de ces séances individuelles, la personne :

-       explicite quel est selon elle l’objet de la médiation,

-       exprime son vécu de la situation,

-       témoigne de ses craintes éventuelles en lien avec la rencontre plénière.

-       précise les messages prioritaires et importants qu’elle souhaite aborder en plénière

La médiatrice présente l’intention de la médiation, le processus structuré de médiation, les éléments de cadre.

A tout moment, chacun.e peut se retirer et mettre fin au processus de médiation si ses besoins ne sont pas satisfaits ; dans ce cas, une séance de clôture de la médiation sera organisée pour encadrer l’arrêt de la médiation

 

La ou les séances plénières

Lorsque les médiant.e.s se retrouvent en séance plénière, pour répondre au besoin d’expression équitable de chacun, ils s’engagent à respecter les règles de parole proposées par la médiatrice au service du processus de médiation.

En cas de difficulté sur l’application d’une règle, il.elle s’engage à en informer la médiatrice pour rechercher ensemble une solution qui réponde aux besoins exprimés.

Afin de permettre le bon déroulement de la médiation et répondre au besoin de respect mutuel quant à la bonne utilisation du temps de chacun, les médiant.es : 

  • s’engagent à être présents aux rencontres dont les dates sont déterminées d’un commun accord,

  • informent la médiatrice sur l’environnement, le contexte du différend et sur les acteurs à prendre en compte pour la réussite du processus de médiation.

Les médiants s’assurant que les personnes ayant une connaissance personnelle des faits pertinents au conflit et ayant qualité pour conclure un accord soient présentes aux séances de médiation s’engagent à communiquer au médiateur tout ce qui peut être relié au conflit et à son règlement, et à donner tous renseignements pertinents ou informations nécessaires concernant les questions faisant l’objet de la médiation.

Un accord peut être signé en fin de médiation que les médiants sont libres de divulguer à qui ils le souhaitent, d’un commun accord.